Graignes :

Église Saint-Michel

Reconstruction

  • Édifice inscrit Monument historique le 16 juin 2005
  • Tapisserie inscrite Monument historique le 11 février 2004
  • Guy PISON (Paris)
  • Yves MARTINET et André MAUBLANC (Saint- Lô)
  • 1956 : maquette
  • 27 mars 1957 : pose de la première pierre 1er octobre 1958 : consécration
  • BRECY (La Haye-du-Puits) : charpente, menuiserie.-
  • JEANNE (Pont-Hébert) : charpente, couverture.-
  • MENEIGER (Percy) : couverture.-
  • Jean TISIN (Tribehou) : maçonnerie et taille de pierre.
  • François CHAPUIS : conception des 168m² dalle de verre et de la tapisserie.-
  • CHERET (Paris) : tabernacle, chandelier pascal et couvercle de baptistère.
  • Jean DEFORTESCU (Graignes) : statue de la vierge en bois (1964) et statue de saint Michel (1993).-
  • GOUFFAULT (Orléans) : exécution des vitraux du chœur.-
  • PLASSE-LECAISNE, BILOU ET JACQUES :exécution de la tapisserie.-
  • RAZIN : exécution des vitraux de la nef et des chapelles


Après les ravages de la Libération, Guy Pison est chargé du plan d'urbanisme de Graignes.

L'église est construite entre 1955 et 1958 et constitue un exemple d'écriture architecturale moderne radicale.

Le béton, typique de l'architecture « reconstruction », est utilisé dans toutes ses possibilités : béton armé brut pour la structure et le porche d'entrée, bouchardé pour les murs de la nef, panneaux préfabriqués gravillonnés pour la façade et le clocher . La structure apparaît en façade, les parois de remplissages en béton préfabriqué sont insérées à l'intérieur, légèrement en retrait du nu extérieur.


 

Le porche est marqué par un auvent en voile de béton courbe soutenu par un pilier, la porte d'entrée est doublée en cuivre (ce que l'on retrouve à l'église du Sacré-Cœur de la Guérinière à Caen)

Alors que le mur du chevet plat est aveugle, l'intérieur est éclairé par des oculi et des petites ouvertures cruciformes qui percent la façade principale , et par les dalles de verres du peintre verrier François Chapuis, aux tonalités chaudes dans l'entrée et translucides dans la nef et le sanctuaire, jeu de couleurs qui anime le gris du béton .




François Chapuis a également réalisé le décor mural et la tapisserie du baptistère, abîmée par l'humidité et la luminosité, et protégée au titre d'objet par arrêté du 16 juin 2005 , le même jour que l'inscription au titre des monuments historiques de l'église en totalité, par ailleurs dotée du « label XXe » .

 

Qu'est ce que le Label XXe?

Le label Patrimoine XXe issu d’une réflexion à l’échelle européenne a été créé en France par le Ministère de la Culture et de la communication en 1999. Ce label vise à signaler au grand public, aux élus, comme aux professionnels “les édifices et ensembles urbains qui sont autant de témoins matériels de l’évolution technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société.”

Sa création illustre la prise en compte progressive de l’architecture du 20e siècle dans le champs de patrimoine

À ce jour, une douzaine d’églises de la Reconstruction dans le département de la Manche a reçu ce label.

Deux d’entre elles,Saint-Jean-des-Baisants et Graignes, sont depuis protégées au titre des monuments historiques (en date du 30 mars 2004).

L'ancienne église

 L'église fut détruite en 1944, elle est devenue un Mémorial à la mémoire des civils et des soldats américains morts dans les combats de Graignes, du 6 au 12 juin 1944 inauguré le 12 juin 1949.