L'église Saint-Gervais est reconstruite en 1688, rénovée au 19e siÚcle. Sa tour actuelle est achevée en 1898.
Elle est Ă©rigĂ©e en basilique mineure en 1894. Â
Elle est inscrite monument historique le 16 février 2006.
©Christian Guibout (Merci d'inclure le © de la photo )
©Christian Guibout (Merci d'inclure le © de la photo )
©Christian Guibout
Le songe de Saint Aubert
« Le songe d'Aubert »Â
toile de grand format illustrant la lĂ©gende de saint Aubert, peinte en 1848 par Fritz Millet sur commande de l'Ătat pour l'Ă©glise en reconstruction.
Saint Aubert EvĂȘque d'Avranches aurait rĂȘvĂ© Ă trois reprises de l'archange qui lui ordonne de lui consacrer un sanctuaire au le sommet du mont Tombe, Ă l'instar du mont Gargan en Italie, créé au Ve siĂšcle.
Â
HĂ©sitant par crainte dâĂȘtre le jouet dâune illusion du Malin, l'homme est convaincu par la troisiĂšme apparition de l'archange qui sermonne l'Ă©vĂȘque, lui rĂ©pĂšte lâordre du ciel.
Â
La forte pression (« pulsatur hausterius ») Ă©voquĂ© dans le Revelatio se traduit dans la lĂ©gende par le doigt angĂ©lique qui laisse une cicatrice profonde Ă la tĂȘte et un trou sur la face postĂ©rieure, du cĂŽtĂ© droit, de la relique du crĂąne, conservĂ© Ă la basilique Saint-Gervais d'Avranches.( Photo de crĂąne ci dessous)
Â
Suite Ă cette troisiĂšme apparition, saint Aubert nâhĂ©site plus et se met Ă pied dâĆuvre
Ă Avranches, le clergĂ© local prit une initiative originale en crĂ©ant un petit musĂ©e paroissial qui allait devenir le « trĂ©sor de la basilique Saint-Gervais » ; ProspĂšre Cornille, nĂ© Ă Â Courtils en 1864, devint archiprĂȘtre de Saint-Gervais en 1911 et fut le vĂ©ritable artisan de cette entreprise. Entre 1913 et 1933, ce prĂȘtre passionnĂ© rassembla dans une salle au sud du clocher-porche une multitude dâobjets, parfois hĂ©tĂ©roclites, au cĂŽtĂ© des piĂšces dâorfĂšvrerie liturgique confiĂ©es Ă la ville et nâĂ©tant plus indispensable au culte. Rapidement, cette collection devint une rĂ©fĂ©rence pour les amateurs dâ« antiquitĂ©s » et le pĂšre Cornille, faisant figure de « connaisseur, avisĂ© et habile Ă rĂ©unir bien des objets anciens ou prĂ©cieux », nâhĂ©sitait pas Ă ouvrir les portes de son antre et Ă en proposer la visite minutieuse vitrine par vitrine.Â
En 1979, lâInspection gĂ©nĂ©rale des antiquitĂ©s et objets dâart fit un constat assez mitigĂ© de ce petit musĂ©e : « salle trĂšs haute, dans un Ă©tat imparfait et contenant dans un coffre-fort, une armoire, des vitrines et aussi Ă l'extĂ©rieur des objets trĂšs variĂ©s de matiĂšre et de qualité » ; les temps ont changĂ© et le « capharnaĂŒm » de lâarchiprĂȘtre ne rĂ©pond plus au exigences musĂ©ographiques modernes. En 1982 et 1983, l'inventaire du TrĂ©sor est menĂ© par lâabbé Marcel LelĂ©gard ; une Ă©tude gĂ©nĂ©rale est lancĂ©e afin de dĂ©terminer la provenance de diverses piĂšces car il sâavĂšre que certaines dâentre elles ne sont pas la propriĂ©tĂ© de la ville d'Avranches : des statues notamment viennent de paroisses environnantes, Coulouvray, Ardevon, Les ChĂ©ris, ou encore Vains.