Biville est une ancienne commune du département de la Manche, commune déléguée de La Hague depuis le 1er janvier 2017.
L'église originelle remonte au XIIIe siècle.
Le clocher et le porche ont été construits en 1632, financés par les dons des pèlerins suite à l'épidémie de peste de 1628-1630. Le porche est classé monument historique depuis 1922. L'église a été bénie en 1924 et consacrée en 1928.
La nef, remaniée au XVIIe siècle, a été rasée en 1920 et reconstruite entre 1922 et 1926.
L'ensemble de l'église (sauf le porche déjà classé) a été inscrit comme monument historique par arrêté préfectoral le 21 décembre 1994, et classé le 21 décembre 2004.
Vitraux : Réalisés entre 1930 et 1957 par Louis Barillet, Thomas Hansen et Jacques Le Chevallier, ils illustrent notamment la vie de Thomas Hélye.
Les reliques du Bienheureux Thomas Hélye sont conservées dans le chœur de l'église, et un pèlerinage annuel a lieu à la mi-octobre en son honneur.
📸 © Christian Guibout
Thomas Hélye est né à Biville aux alentours de 1180. Peut-être 1187.
Il est décédé au manoir de Vauville le 19 octobre 1257.
Après avoir étudié chez les bénédictins et chez les augustins, il devient maître des écoles de Cherbourg vers 1225. Sa vocation s'affirme alors qu'il a failli mourir de fièvres.
Il retourne alors dans la paroisse de Biville où il se livre au jeûne et à la mortification. Avant son sacerdoce, il accomplit les pèlerinages de Rome et de Saint-Jacques-de-Compostelle, puis il étudie pendant 4 ans la théologie à Paris.
Il devient ensuite, pendant 22 ans, missionnaire prédicateur dans les évêchés de Coutances et d'Avranches.
A sa mort, on lui attribuait de nombreux miracles par guérison.
Il fut béatifié par le pape Pie IX le 14 juillet 1859.
SUR LES PAS DU BIENHEUREUX THOMAS HELYE
L’histoire de la Bannière Saint Pierre- Bienheureux Thomas.
En 1885, Virginie Mouchel, d’Auvers, âgée de 31 ans était affligée d’une maladie qui la tenait au lit depuis 11 ans ; elle ne pouvait prendre qu’un peu de pain d’orge et d’eau, et encore rejetait-elle ordinairement cette nourriture.
Les vomissements qu’elle éprouvait étaient accompagnés d’étouffements très douloureux, et d’un râlement dont le bruit, dit la relation, se faisait entendre à cinquante pas de distance.
La faiblesse était si grande que la malade ne pouvait plus se remuer seule dans son lit ;
les médecins avaient pris le parti de recourir à des expédients propres seulement à diminuer des souffrances qu’ils n’espéraient plus guérir.
Ce ne fut qu’après dix longues années de maladie que V. Mouchel conçut le projet de demander sa guérison au B. Thomas Hèlye;
ses parents la transportèrent donc à Biville. Elle y passa trois jours : à la fin du troisième jour, elle fut subitement guérie.
A son retour à Auvers tout le monde cria au miracle.
Voici le certificat délivré en cette circonstance par M. G. Deschamps, docteur- médecin à Carentan :
« Mlle Virginie Mouchel était atteinte d’une névrose générale, qui, pendant 10 ans a constamment résisté aux médications les plus variées. Rien ne m’a tant étonné que d’apprendre son complet rétablissement. Dieu l’a guérie ; lui seul, je crois, pouvait le faire ».
En reconnaissance de ce bienfait, Mlle Mouchel fit don à l’église de Biville d’une belle bannière représentant d’un côté Saint Pierre, patron de la paroisse, et de l’autre le B. Thomas.
Chaque année jusqu’à sa mort arrivée le 27 septembre 1882, elle a voulu accomplir un pèlerinage au tombeau du Thaumaturge.
Extrait de « L’Echo d’Auvers »-N°8 1855
(document transmis par Mr Côme HEROUT d’Auvers)
Le bienheureux Thomas Hélye (vers 1180/1187-1257) ressuscite une enfant
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Au XIIIe siècle, Thomas Hélye, missionnaire originaire de l'actuel département de la Manche, est populaire. C'est un thaumaturge et un homme de prière. Sa réputation continue bien après sa mort. Le 30 juin 1632, Marthe Delille, vingt-sept mois, tombe accidentellement dans une rivière près de Biville (lieu de naissance du bienheureux, France, Manche), tandis qu'elle se promène seule sur un pont « où roulaient cinq pieds d'eau », après avoir s'être enfui de la maison paternelle. Elle est emportée par le courant. La mère, Guillemette de Surtainvillene, retrouve sa fille trois quarts d'heure plus tard, le visage immergé dans l'eau et un pan de sa robe attaché à une branche. Accourus au bruit des cris de Guillemette, les voisins constatent qu'il n'y a plus rien à faire. Cependant la mère ne se désespère pas. Elle fait vœu à Dieu, à la Vierge et au bienheureux Thomas, de faire célébrer la messe à Biville, puis supplie celui-ci d'intervenir auprès du Seigneur. Elle est exaucée dans l'instant. Marthe a ouvert les yeux et remue la tête. Elle ne portera jamais de séquelles. Thomas a été béatifié par le pape Pie IX en 1859. |
Jean-François Guillebert, Le Bienheureux Thomas Hélye..., Cherbourg, 1858. |
Dans l'année, le site n'est guère fréquenté que le 19 octobre. C'est en effet la date du pèlerinage du saint.
Thomas Hélye est né à Biville aux alentours de 1180. Peut-être 1187. Il est décédé au manoir de Vauville le 19 octobre 1257. Après avoir étudié chez les bénédictins et chez les augustins, il devient maître des écoles de Cherbourg vers 1225. Sa vocation s'affirme alors qu'il a failli mourir de fièvres. Il retourne alors dans la paroisse de Biville où il se livre au jeûne et à la mortification. Avant son sacerdoce, il accomplit les pèlerinages de Rome et de Saint-Jacques-de-Compostelle, puis il étudie pendant 4 ans la théologie à Paris. Il devient ensuite, pendant 22 ans, missionnaire prédicateur dans les évêchés de Coutances et d'Avranches.
A sa mort, on lui attribuait de nombreux miracles par guérison. Il fut béatifié par le pape Pie IX le 14 juillet 1859.