VALOGNES : Eglise Saint Malo

 

Reconstruction

Classée Monument historique le 5 août 1920 Autel, croix de chœur et ambon inscrits Monuments historiques le11 février 2004

H. JULIEN (architecte en chef) Yves-Marie FROIDEVAUX Jacques TRAVERSE

27 et 30 octobre 1952 : approbation par la commission des Monuments historiques du projet Froidevaux (reconstitution à l'identique du chœur, nef moderne, harmonisation entre les deux parties)

1954 : reconstruction du chœur

Mars 1956 : présentation et adoption du projet de nef

1957 : construction de la nef

1963 : reconstruction du transept et de la sacristie

1961 : construction du baptistère

 

27 décembre 1964 : réouverture au culte

 

  • BIARD-ROY : électrification    des      cloches.
  • CHIQUET :sculpture    ornementale.
  • Clot : couverture.-
  • CORNILLE-HAVARD : montage des cloches et beffroi.-
  • DAGAND-SEYVE : gros œuvre, maçonnerie, sols.
  • - DELEAGE : chauffage.-
  • Martin : charpente.-
  • SELF : électricité.
  • Maurice ANQUETIN (Cherbourg) : ferronnerie (coq d'après plans de FROIDEVAUX, pied de croix à quatre branches).
  • - AUBERT : meubles de sacristie, sièges, bancs.-
  • BARILLET : exécution des vitraux nef et chœur, d'après cartons de ROCHER et vitrerie décorative.-
  • Jean CATTANT : Christ en bronze doré.-
  • CHERET (Paris) : exécution orfèvrerie autels.-
  • Jean COUTURAT : cartons des vitraux du chœur.-
  • DAMBRIN : statue de la Vierge à l'Enfant.-
  • DAUMONT-TOURNEL : exécution des vitraux d'après les cartons de COUTURAT.-
  • Marthe FLANDRIN : cartons pour huit reliefs (porche d'entrée).-
  • Jean-Paul FROIDEVAUX : émaux du retable, de l'ambon et de la croix de chœur.-
  • Yves-Marie FROIDEVAUX : plans de l'autel, du mobilier et du coq (d'après croquis de François Marie).-
  • GUILLAUMEL : statue de saint Jean-Baptiste (baptistère).-
  • Jean HALLEY (Heugueville-sur- Sienne) : menuiseries (mobilier, portes, escaliers, chemin de croix, confessionnaux, bancs).
  • - Lucien JEAY (Paris) : fresque de l'Assomption de la Vierge et peinture à l'huile sur bois du baptême du Christ (baptistère).
  • - Paul RANCILHAC : sculpture des huit figures du portail.
  • - Maurice ROCHER : cartons des vitraux de la nef.

Paroisse Saint Malo


Photos de Nhuan DoDuc


Photos de Nhuan DoDuc






La dédicace de l'église à saint Malo ne remonterait, selon la tradition, qu'aux environs de l'an 1160, lorsque le roi Henri II d'Angleterre fit don à l'église d'une relique du saint, provenant de l'abbaye Saint- Victor de Paris.

 

Mais le culte de ce saint d'origine celte, vénéré aussi en plusieurs autres églises des environs, pourrait facilement remonter à l'époque du Haut Moyen Age, lorsque les campagnes du Cotentin, fraîchement christianisées, reçurent l'influence de missionnaires venus des îles britanniques.

 

Saint Malo - également dénommé Machus - serait né au Pays de Galles au VIe siècle. Il y suivit, dans un monastère, l'enseignement de son parrain en religion, saint Brendan, dont il partagea le fabuleux voyage vers l'Île Fortunée.

 

  Élevé à la dignité épiscopale, il aurait ensuite débarqué en Bretagne continentale, où il fonda le monastère d'Aleth, sur le site de la ville de Saint- Malo, et accomplit d'innombrables miracles. Quittant la Bretagne en raison de conflits religieux, il se serait alors rendu en Aquitaine, à  Saintes, où il mourut de sa belle mort et fut inhumé, vers l'an 640



L'église paroissiale Saint-Malo de Valognes est citée  pour la première fois dans une charte du duc Guillaume le Bâtard, vers le milieu du XIe siècle.

 Le chœur de l'église actuelle, réédifié vers le milieu du XVe siècle, constitue l'un des plus remarquables spécimens d'architecture de style gothique flamboyant de Normandie.

Il présente extérieurement une silhouette élancée, articulée par de puissants contreforts, dont la monumentalité est renforcée par la présence d'une crypte formant soubassement. Au sommet de l'élévation, une balustrade ajourée relie les pinacles hérissés de gargouilles grimaçantes.

L'intérieur du sanctuaire surprend par son spectaculaire étagement de voussures, s'additionnant au-dessus des grandes arcades pour supporter la galerie de circulation qui court à l'étage des fenêtres hautes.

Véritable morceau de bravoure architectural, le chœur de l'édifice contraste avec la sobriété dénudée de la nef, intégralement reconstruite après les bombardements américains de 1944.

L'architecte Yves-Marie Froidevaux (également connu pour la restauration de l'abbatiale de Lessay) a privilégié une esthétique résolument moderne, où les piliers légers, à l'épiderme de béton brut, soutenant la voûte, dégagent un volume ample et lumineux.

Une tour de croisée formant lanterne a remplacé l'ancien dôme Renaissance, qui faisait jadis la fierté de la ville.

Sur son flanc sud, l'église est précédée par un petit baptistère de plan carré et par un long porche couvert, dont chaque pilier est orné d'une figure biblique.

 

 

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